L’île préférée des Français en 2025 n’est pas celle que vous croyez selon un récent sondage

Chaque été, le même rituel. Le choix de la destination de vacances devient un sujet central dans les foyers français, où les envies d’évasion, les souvenirs d’enfance et la quête de déconnexion se télescopent. En juillet 2025, un sondage mené par l’institut Elabe a mis fin aux hésitations : c’est l’île de Ré qui se hisse au sommet des préférences, plébiscitée par les Français comme la destination estivale idéale. Ce verdict, loin d’être une surprise, confirme une attirance profonde pour une terre qui conjugue avec brio douceur de vivre, patrimoine préservé et art de recevoir. J’ai parcouru cette île à plusieurs reprises, en toutes saisons, et chaque retour fut une évidence : il s’y joue quelque chose d’intemporel, entre ciel et mer, entre silence et effervescence discrète. Voici pourquoi l’île de Ré surclasse toutes les autres.

Le verdict d’un sondage révélateur

Selon les résultats publiés en juillet 2025 par l’institut Elabe, l’île de Ré domine sans conteste le classement des destinations préférées des Français. Une première place devant des noms pourtant évocateurs comme l’île d’Oléron, Ajaccio, Bonifacio ou encore Saint-Malo, qui complètent le top 5. Ce choix n’est pas seulement affaire de mode ou de tendance passagère. Il traduit un attachement réel, ancré dans les souvenirs collectifs, dans les traditions familiales, dans cette capacité qu’a l’île de Ré à faire écho à des émotions simples et sincères. À chaque coin de ruelle pavée, à chaque marée qui découvre les parcs à huîtres, il semble que le temps ralentisse pour mieux laisser place à l’essentiel.

Un écrin naturel entre ciel et marées

L’un des charmes les plus évidents de l’île de Ré réside dans la diversité de ses paysages. Ce n’est pas un hasard si tant de photographes y posent leurs trépieds au lever du jour. Les plages s’étendent à perte de vue, bordées tantôt de pins parasols, tantôt de dunes silencieuses où s’abritent les oyats. Le climat y reste tempéré toute l’année, adouci par les influences atlantiques, offrant un ensoleillement exceptionnel sans excès. À marée basse, les écluses à poissons, vestiges d’une pêche millénaire, émergent des flots pour raconter un autre temps. À vélo ou à pied, on traverse des marais salants chatoyants, des forêts de pins, des vignes à perte de vue. C’est un tableau mouvant, à la fois brut et harmonieux.

Une authenticité préservée

Ce qui frappe lorsqu’on aborde Saint-Martin-de-Ré, Ars-en-Ré ou La Flotte, c’est cette impression de cohérence. Pas d’exubérance architecturale, aucune modernité intrusive, mais une unité de tons et de formes, faite de maisons basses aux volets pastel, de ruelles pavées, de petits ports tranquilles où flottent les barques. Le marché de La Flotte en est l’illustration parfaite : des paniers de produits locaux, des senteurs d’herbes fraîches, des visages familiers, des échanges vrais. Le patrimoine ici ne s’exhibe pas, il se vit. L’église d’Ars, avec son clocher peint en noir et blanc, guide encore les marins. Les traditions locales, elles, se glissent dans chaque assiette, dans chaque verre de pineau, dans chaque panier de pommes de terre primeurs.

Facilité d’accès et infrastructures élégantes

Il est rare qu’une île conjugue aussi bien insularité et accessibilité. Reliée au continent par un pont long de trois kilomètres, l’île de Ré se rejoint aisément depuis La Rochelle, en voiture comme en train, via des navettes régulières. Une fois sur place, tout est pensé pour préserver la quiétude. Les parkings sont souvent placés à l’entrée des villages, laissant place aux piétons et aux cyclistes dans les cœurs historiques. Les infrastructures hôtelières, quant à elles, évitent toute ostentation. On y trouve des hôtels de charme discrets, des maisons d’hôtes raffinées, des campings nature et des locations de villas aux jardins fleuris. Rien d’ostentatoire, tout respire l’harmonie.

Une île engagée

Ce qui différencie profondément l’île de Ré, c’est aussi son engagement sincère en faveur de l’environnement. L’aménagement du territoire est guidé par des principes stricts de développement durable. Les constructions sont régulées, les zones naturelles protégées. Une grande partie des déplacements se fait à vélo, grâce à un réseau de pistes cyclables exemplaire. Il est rare de voir autant de familles et de groupes d’amis circuler en toute sécurité, d’un bout à l’autre de l’île. Le tri des déchets est scrupuleux, les initiatives locales en faveur de la biodiversité nombreuses, et la sensibilisation permanente. L’île n’est pas qu’un décor, c’est un écosystème vivant, respecté, valorisé.

Des activités pour tous les goûts

Il serait impossible de s’ennuyer sur l’île de Ré. Les adeptes de sports nautiques se réjouissent des spots de kite et de planche à voile à Rivedoux ou Les Portes. Les marcheurs découvrent les réserves naturelles de Lilleau des Niges. Les amateurs de farniente profitent des longues plages de La Couarde. Et chaque soir, les marchés nocturnes offrent une atmosphère conviviale, rythmée par les musiciens de rue, les artisans et les produits du terroir. Tout est réuni pour que chacun trouve son rythme, son plaisir, son échappée belle.

Des villages qui racontent l’île

Saint-Martin-de-Ré, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, est un véritable joyau. Ses remparts dessinés par Vauban, son port animé, ses terrasses élégantes : tout ici respire la grandeur tranquille. Ars-en-Ré séduit par son charme plus secret, ses venelles fleuries, son clocher bicolore. La Flotte, quant à elle, offre un visage plus familial, plus accessible, avec son marché sous les halles médiévales. Chacun de ces villages a sa propre cadence, sa propre lumière, mais tous partagent ce goût de la discrétion et du bon goût.

Une gastronomie enracinée

Si le sel marin façonne les paysages, il infuse aussi les assiettes. L’île de Ré se déguste à chaque bouchée. Les huîtres, élevées dans les parcs de Loix ou Les Portes, ont ce goût iodé si spécifique, renforcé par les courants de l’Atlantique. Les pommes de terre de l’île, protégées par une AOP, se révèlent fondantes, légèrement sucrées. Les poissons et fruits de mer, pêchés au jour le jour, composent des plats simples, sincères, toujours savoureux. Et dans les caves, le pineau blanc ou rouge raconte lui aussi une histoire locale, celle d’un savoir-faire transmis, d’une attention aux choses bien faites.

Une comparaison sans appel

Si Oléron possède un caractère plus sauvage, si Ajaccio et Bonifacio séduisent par leur relief et leur Méditerranée chaude, si Saint-Malo offre une porte d’entrée majestueuse sur la Bretagne, l’île de Ré reste unique par son équilibre. Elle est à la fois accessible et préservée, animée mais jamais bruyante, chic sans arrogance. Elle réunit dans un même écrin nature, culture, gastronomie, patrimoine et douceur de vivre. Une alchimie rare, et manifestement reconnue par les Français eux-mêmes.

Il n’est pas surprenant que l’île de Ré séduise autant, année après année. Les chiffres du sondage Elabe ne font que confirmer une réalité que les habitués connaissent bien. L’île n’a pas besoin d’artifice pour s’imposer. Elle parle à ceux qui recherchent l’essentiel : l’équilibre, la beauté, la simplicité sophistiquée. Pour les acteurs du tourisme local, cette reconnaissance est un gage de confiance, mais aussi un appel à poursuivre les efforts en matière de durabilité et de qualité d’accueil. Pour qui prépare un séjour sur place, quelques conseils : réserver tôt, surtout pour les mois d’août, privilégier le vélo pour explorer, et oser sortir des sentiers battus. Et écouter, surtout, les récits des Rétais, ces insulaires qui savent, mieux que quiconque, accueillir sans dénaturer.

Flora

Amoureuse et dénicheuses de lieux d’exception