À retenir
- • Des lieux d’exception à découvrir dès janvier 2026
- • Entre ultra-luxe, nature sauvage et expériences rares
- • Hôtels, lodges et retraites de rêve pour épicuriens exigeants
- • Carnet d’adresses pensé pour un public globe-trotteur CSP+
- • 12 destinations comme autant d’escales inoubliables
Je ne voyage jamais par simple envie de m’éloigner. Il me faut un frisson, une promesse, un murmure du monde qui m’appelle avec insistance. L’année 2026 s’annonce dense en merveilles, et j’ai pris le temps de tracer un itinéraire exigeant, nourri de contrastes, d’horizons spectaculaires et d’hospitalités précieuses. Douze destinations, comme douze mois d’un calendrier d’initiés, chacune pensée comme un écrin, un souffle ou une secousse. Des adresses confidentielles, des expériences rares, des paysages à la démesure de nos rêves. Voici les lieux où poser ses valises avec panache en 2026.
Le Bhoutan : le luxe en lévitation
Il y a des pays qui semblent soustraits à la pesanteur du monde. Le Bhoutan fait partie de ces rares enclaves où l’on prend le temps de vivre. Perché dans l’Himalaya oriental, ce royaume préservé conjugue spiritualité, silence et beauté surnaturelle. En 2026, le pays continue d’affiner sa politique de tourisme hautement sélective, réservée à une poignée de voyageurs capables de respecter l’équilibre subtil entre découverte et humilité. J’ai séjourné dans les lodges de la collection Six Senses : cinq sanctuaires répartis à travers la vallée du Paro, Punakha, Thimphou, Gangtey et Bumthang, où l’architecture se fond dans les forêts et où les soins inspirés de la médecine traditionnelle bhoutanaise réancrent l’âme.
L’île de Pâques : la puissance du silence
Au cœur du Pacifique Sud, Rapa Nui me fascinait depuis l’enfance. En 2026, le regain d’intérêt pour les civilisations disparues replace cette île isolée sur les radars des explorateurs contemporains. Les statues monumentales, les moaïs, continuent de veiller, indifférents aux siècles, mais la rareté des hébergements haut de gamme ajoute au mystère. Le Nayara Hangaroa, installé face à l’océan, propose une immersion respectueuse, avec une architecture éco-consciente et un service d’une prévenance presque invisible. Ici, pas de plage idyllique ni de cocktail à la main : juste l’écho d’une mémoire millénaire et le sentiment d’être au bout du monde.
La Namibie : la beauté brute et minérale
Le désert du Namib, avec ses dunes incandescentes et ses plaines lunaires, ne ressemble à rien d’autre. En 2026, les voyageurs avertis fuient les safaris classiques pour s’immerger dans des territoires plus vierges, moins fréquentés. Le lodge Sonop, au sud du pays, m’a offert l’une des plus grandes émotions esthétiques de ces dernières années. Une tente de toile tendue entre ciel et sable, un mobilier Belle Époque incongru, un service impeccable en plein désert. À l’aube, les montgolfières s’élèvent dans le silence, tandis que les oryx dessinent leurs silhouettes sur l’horizon brûlé. Ce n’est pas un séjour, c’est un mirage qui dure.
Kyoto : la renaissance des traditions
Le Japon ne se résume pas à Tokyo et ses néons. En 2026, je suis retournée à Kyoto, avec le désir de vivre le raffinement ultime de la culture japonaise. Entre les ruelles du quartier de Gion, les pavillons de thé, les jardins secs et les auberges centenaires, j’ai goûté à une temporalité parallèle. L’ouverture très attendue du Capella Kyoto incarne parfaitement cette alliance entre modernité feutrée et traditions artisanales. Ryokan revisité, sanctuaire de bois sombre et de soie, ce lieu m’a permis de m’enfoncer dans la délicatesse, avec un sens du détail presque spirituel.
Le lac de Côme : l’Italie en majesté
Il y a dans le Lago di Como une grâce inaltérable, une noblesse naturelle que les siècles ne parviennent pas à user. En 2026, je redécouvre cette région comme un secret à reconquérir. Moins fréquenté hors saison, il révèle sa vraie nature entre octobre et avril. Le Passalacqua, ancienne villa du XVIIIe siècle transformée en hôtel par la famille De Santis, m’a littéralement coupé le souffle. Le marbre, les fresques, les jardins suspendus au-dessus de l’eau : chaque détail flirte avec la perfection. On y vient pour ne rien faire, sinon contempler, respirer, savourer l’instant comme un opéra lent.
Patagonie chilienne : l’appel des terres extrêmes
Le sud du Chili, entre glaciers, pampas et montagnes sculptées, ne se livre qu’aux plus endurants. En 2026, la région du Parc national Torres del Paine devient plus accessible grâce à une poignée de lodges d’exception qui conjuguent aventure et confort. Mon choix s’est porté sur l’étonnant Awasi Patagonia, collection de villas avec vues sur l’infini. Chaque journée y est une expédition sur mesure, guidée par des naturalistes passionnés. En soirée, la chaleur du feu, les plats inspirés des traditions mapuches, le vent qui frappe aux vitres : tout contribue à une forme d’exaltation intérieure rare.
Singapour : l’avant-garde tropicale
La cité-État ne cesse de se réinventer. En 2026, Singapour confirme son statut de laboratoire du luxe durable et technologique. Le nouveau Mandarin Oriental Marina Bay, rouvert après une métamorphose audacieuse, incarne cet esprit d’avant-garde : façades végétalisées, piscines suspendues, suites minimalistes ouvertes sur la skyline. Mais c’est dans les détails que la magie opère : un petit-déjeuner sur-mesure, une conciergerie intuitive, une carte de soins bio-tech dans le spa sur le toit. La verticalité y devient un art de vivre.
Les Pouilles : l’Italie dans sa version brute
En 2026, les Pouilles s’affranchissent de leur image de carte postale pour imposer une vision plus singulière, plus terrienne. Loin des foules, j’ai trouvé refuge dans les chambres de pierre de Borgo Egnazia, un hameau recomposé où tout, des savons à l’huile d’olive jusqu’à la céramique des assiettes, est conçu dans un rayon de 30 kilomètres. Le luxe ici n’est pas ostentatoire : il respire l’authenticité, le goût de la terre, le culte du temps long. Et chaque dîner dans la lumière dorée de la campagne m’a semblé une bénédiction.
Sumba : l’Indonésie sauvage et secrète
À mille lieues des plages sur-fréquentées de Bali, l’île de Sumba m’a offert une parenthèse d’une intensité rare. Encore confidentielle, elle séduit par ses rituels animistes, ses chevaux sauvages, ses plages désertes bordées d’herbes hautes. L’hôtel Nihi Sumba, considéré comme l’un des plus beaux du monde, va bien au-delà des standards du luxe : il propose une immersion dans une culture vivante, avec un sens de l’accueil presque tribal. Les matinées y débutent par un galop sur la plage, les soirées par un dîner pieds nus sous les étoiles. Loin des codes, proche de l’essentiel.
Le désert d’Atacama : l’horizon absolu
Au nord du Chili, le désert d’Atacama ne se raconte pas, il se traverse comme un songe minéral. En 2026, le renouveau des expériences astro-touristiques propulse ce lieu au sommet des désirs contemplatifs. J’ai passé plusieurs nuits au Tierra Atacama, lodge aux lignes épurées ouvert sur l’immensité, où le ciel semble se pencher sur les hôtes. Chaque coucher de soleil est un théâtre de couleurs, chaque sortie à cheval ou à pied révèle des secrets géologiques. Le silence y a le goût du sacré.
Val d’Orcia : la Toscane sublimée
Entre les collines ondoyantes, les cyprès solitaires et les villages médiévaux, le Val d’Orcia représente l’Italie dans ce qu’elle a de plus cinématographique. Mais il faut savoir s’y perdre pour mieux la comprendre. En 2026, j’ai redécouvert la région en séjournant à Monteverdi Tuscany, une ancienne ferme transformée en refuge esthétique et sensoriel. Galeries d’art, concerts classiques, ateliers de cuisine toscane, soins inspirés de la nature environnante : tout y est conçu pour éveiller les sens sans les saturer.
Gordes : la Provence comme un bijou taillé
Je termine ce parcours par une halte en Provence, là où la lumière caresse les pierres comme nulle part ailleurs. Gordes est une perfection suspendue, un théâtre de beauté sculpté dans la roche. En 2026, le Bastide de Gordes conserve sa place parmi les palaces les plus élégants d’Europe. Ce n’est pas un hôtel, c’est un rêve en escaliers, avec ses terrasses surplombant le Luberon, ses salles voûtées, ses parfums de figuier et de miel chaud. L’art de vivre provençal y atteint des sommets d’élégance tranquille, avec une générosité de cœur qu’aucune carte bancaire ne peut acheter.
Voyager, ce n’est pas cocher des cases sur une carte, c’est ouvrir des fenêtres intérieures. En 2026, ces douze destinations sont autant d’invitations à se réinventer, à se relier au monde avec intensité, curiosité, gratitude. Je les ai parcourues comme on compose un roman personnel, avec ses chapitres d’euphorie, de silence, de beauté pure. Chacune d’elles mérite plus qu’un détour : une halte, une présence, une mémoire.

Amoureuse et dénicheuses de lieux d’exception
