Ce sentier secret de la presqu’île de Giens cache les plus belles criques de la Côte d’Azur

Presqu'ile de Giens

A retenir

• Un double tombolo unique en Europe
• Des criques aux eaux turquoise préservées
• Un itinéraire sauvage de 7,5 km
• Meilleure saison : printemps et automne
• Ports pittoresques pour prolonger la balade

Le parfum résineux des pins m’accompagne dès les premiers pas, se mêlant à l’air iodé qui remonte de la mer. Le soleil accroche les rochers rouges, la brise soulève les feuilles argentées des oliviers, et le bleu profond de la Méditerranée surgit à chaque détour du sentier. Voilà l’écrin que réserve la presqu’île de Giens, joyau de Hyères, dont la singularité tient à son double tombolo, un phénomène géologique rare en Europe. Cette bande de sable relie la terre au large, sculptant des paysages d’une variété étonnante, entre longues plages ouvertes au vent et petites criques confidentielles. Dans ce récit, je partage l’itinéraire idéal pour explorer cette côte sauvage, les secrets d’un chemin qui se savoure pas à pas, et mes conseils pour transformer cette balade en une journée inoubliable.

Pourquoi la presqu’île de Giens est un paradis pour les marcheurs

À peine franchi le tombolo, je comprends que la presqu’île de Giens n’est pas une simple avancée rocheuse dans la mer : elle se vit comme un territoire à part entière, où la nature dicte son rythme. D’un côté, la plage de l’Almanarre s’étire, vaste et lumineuse, balayée par les voiles colorées des kitesurfeurs. De l’autre, la plage de la Bergerie déroule un sable plus doux, abrité des vents, où familles et promeneurs goûtent une tranquillité différente. Entre ces deux univers, les anciens salins s’ouvrent comme un amphithéâtre naturel aux reflets changeants, accueillant flamants roses et hérons cendrés.

Chaque pas sur le sentier révèle ce contraste saisissant. La côte ouest se cabre dans une succession de falaises abruptes et de criques secrètes, offrant des panoramas spectaculaires. La côte est, plus apaisée, dévoile ses petits ports de pêche et ses courbes plus tendres. Ce double visage est ce qui rend la balade si captivante : on traverse plusieurs paysages en quelques heures, comme un voyage condensé au cœur de la Méditerranée.

Atouts de la presqu’îleParticularités
Phénomène géologiqueDouble tombolo unique en Europe
PaysagesFalaises sauvages, plages calmes, criques isolées
FauneFlamants roses, hérons, cormorans
FlorePins d’Alep, chênes-lièges, lentisques

Le sentier ne se contente pas de charmer les yeux. Il réveille les sens. Sous mes pieds, le sol rocailleux libère une chaleur minérale, les cigales rythment l’air d’un crépitement régulier, et l’odeur de résine s’accroche aux vêtements. Dans ce décor préservé, j’ai le sentiment de retrouver la Méditerranée d’autrefois, brute et généreuse.

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L’itinéraire parfait : le sentier du littoral pas à pas

Informations clés avant de partir

Avant de se lancer dans cette marche, il est essentiel de connaître quelques repères. Le tracé complet s’étire sur environ 7,5 km, ce qui représente entre trois et quatre heures de marche effective. La durée réelle dépend évidemment du nombre d’arrêts : et comment ne pas céder à l’appel d’une baignade dans une crique turquoise, ou d’une pause contemplative face à l’horizon ? Le sentier n’est pas difficile, mais il demande une certaine attention. Les passages rocheux et escarpés ne conviennent pas aux très jeunes enfants ni aux personnes à mobilité réduite. Quant au point de départ, deux options s’offrent à moi : le petit port de la Madrague ou le parking de la plage de la Darboussière. Chacun a son charme, mais j’ai un faible pour le port, dont l’authenticité donne immédiatement le ton.

Les étapes incontournables de votre balade

La balade commence au Port de la Madrague. Ici, le temps semble suspendu. Les pointus colorés, ces barques de pêcheurs aux proues élancées, flottent mollement contre les quais. Les conversations des habitants résonnent encore le matin, quand ils échangent des nouvelles en réparant leurs filets. C’est le départ idéal, un décor où l’on se met au rythme du littoral avant de s’élancer vers le sauvage.

Quelques minutes plus tard, la plage de la Darboussière s’ouvre. Son sable est remplacé par de petits galets qui roulent sous les pieds. Je m’y arrête volontiers, le temps de plonger les mains dans une eau d’une limpidité surprenante. Ici, la transparence rivalise avec les lagons tropicaux, mais sans l’éloignement d’un voyage lointain. Cette première halte donne déjà une idée de ce qui attend le marcheur.

En continuant, le sentier s’élève et s’enroule autour de la côte, dévoilant la calanque du Four à Chaux. C’est l’un des passages les plus magiques : le chemin serpente dans la roche et s’ouvre sur des criques miniatures, presque confidentielles, accessibles seulement à ceux qui prennent le temps d’y descendre. L’eau prend ici des reflets changeants, passant du vert émeraude au bleu cobalt. Se baigner dans ce décor, c’est avoir l’impression de posséder un fragment de Méditerranée rien qu’à soi.

Arrive ensuite la Pointe des Chevaliers. Ce promontoire est un balcon grandiose sur la baie de Hyères et les îles d’Or. Porquerolles, Port-Cros et Le Levant se dessinent à l’horizon, comme autant d’invitations à prolonger l’évasion. Le regard embrasse à la fois les reliefs escarpés et la mer infinie, dans une communion totale entre terre et eau. J’aime rester longtemps ici, écouter le souffle du vent et contempler ce panorama qui semble figé hors du temps.

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Pour le retour, il existe une alternative agréable : quitter la côte et s’enfoncer dans la pinède. Le chemin devient plus ombragé, les pas se font plus silencieux sur un tapis d’aiguilles. L’ambiance change complètement. Après le tumulte marin et les criques éclatantes, on retrouve une atmosphère intime, presque méditative, où chaque bruissement de feuilles se fait entendre.

Nos conseils pratiques pour une expérience réussie

Marcher sur le sentier du littoral de Giens ne s’improvise pas. Pour profiter pleinement de cette expérience, il faut anticiper quelques points. La saison joue un rôle majeur. Le printemps et l’automne offrent les meilleures conditions. La lumière est douce, la nature en plein éveil ou au contraire teintée d’or, et surtout, la fréquentation reste raisonnable. L’été, la chaleur accablante rend l’effort plus pénible, et l’affluence retire une part du charme. En hiver, les jours plus courts et les vents parfois puissants exigent prudence et préparation.

Côté équipement, je ne pars jamais sans de bonnes chaussures de marche. Les tongs ou sandales, si pratiques sur la plage, deviennent vite un fardeau sur les passages rocheux. L’eau est également essentielle : je recommande au moins un litre et demi par personne. Sous ce climat méditerranéen, la déshydratation guette vite. Le soleil, même voilé, exige protection : crème solaire, chapeau et lunettes ne sont pas accessoires, ils sont indispensables. Pour compléter le tableau, un pique-nique fait toujours partie de mon sac. Nulle part sur le sentier je ne trouve de restaurant ou de buvette : ce silence gastronomique est une bénédiction pour qui aime la nature préservée, mais cela demande organisation. Enfin, un appareil photo est incontournable, tant les points de vue sont nombreux.

Conseils pratiquesDétails essentiels
Saison idéalePrintemps et automne
ÉquipementChaussures solides, eau, protection solaire
RavitaillementPrévoir son pique-nique
StationnementParking de la Madrague ou Darboussière, arriver tôt

Le stationnement reste un point délicat. Les parkings de la Madrague et de la Darboussière se remplissent rapidement en saison. Arriver tôt le matin est une sage décision, qui offre en prime la sérénité d’un départ sans précipitation. Dernière recommandation : consulter la météo avant de partir. Le Mistral, ce vent puissant qui balaie la Provence, peut transformer la balade en véritable épreuve.

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Et après la balade ? Prolongez le plaisir à Giens

Revenir au point de départ ne signifie pas que la journée se termine. Bien au contraire, la presqu’île réserve encore des instants délicieux. J’aime prolonger ce moment au port du Niel. Plus intime que la Madrague, il déploie une atmosphère hors du temps. Assis à la terrasse d’un café, je regarde les bateaux revenir lentement, leurs coques se balançant dans la lumière dorée du soir. Un verre de rosé frais, le clapotis de l’eau, et soudain la balade semble s’étirer indéfiniment.

À quelques minutes de là, le village de Giens s’accroche à la colline. Ses ruelles offrent un charme discret, ponctué de façades colorées et de petites places où l’on déguste une glace artisanale. Depuis la place principale, la vue embrasse l’horizon, rappelant que la Méditerranée n’est jamais loin.

Pour les voyageurs désireux d’aller plus loin, l’embarcadère de la Tour Fondue se situe à quelques encablures. C’est la porte d’accès vers Porquerolles, perle des îles d’Or. Après avoir goûté à la côte sauvage de Giens, embarquer pour l’île est comme ouvrir un nouveau chapitre, prolonger l’aventure dans un décor encore plus lumineux.

Cette balade le long du littoral de la presqu’île de Giens n’est pas qu’une randonnée. C’est une immersion dans une Méditerranée brute et généreuse, où chaque crique, chaque pinède, chaque souffle de vent raconte une histoire. Accessible à tous ceux qui prennent le temps de l’arpenter avec respect et curiosité, elle offre une expérience qui ne s’efface pas de la mémoire. En marchant ici, j’ai retrouvé l’essence de la Côte d’Azur : une terre d’éclats, de contrastes et de lumière. Et vous, quel est le sentier côtier qui vous a laissé le plus beau souvenir dans le Var ?

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