Les 10 plus belles plages secrètes de la Corse à découvrir absolument

Plages secrètes Corse

À retenir

  • • Accès souvent pédestre ou maritime, pour préserver l’isolement
  • • Certaines plages sont accessibles uniquement en 4×4 ou bateau
  • • Lieux idéaux pour fuir la foule estivale et renouer avec le silence
  • • Chaque crique dévoile une atmosphère unique et envoûtante
  • • Prévoir eau, chaussures adaptées et respect strict de la nature
La Corse ne se livre pas au premier venu. Il faut la mériter. Derrière ses falaises acérées, ses forêts de chênes verts et ses villages suspendus, elle abrite une myriade de plages discrètes, soigneusement dissimulées aux regards pressés. Ce sont ces recoins de sable fin, ces criques oubliées par les circuits touristiques, qui m’ont attiré un été, presque par hasard. Je me suis laissé guider non pas par les guides ou les cartes, mais par les récits à peine murmurés de pêcheurs, de bergers ou de retraités corses attablés sous des tonnelles brûlantes. Et ce que j’ai découvert allait bien au-delà de la simple beauté. Il s’agissait d’un retour à l’essentiel, d’un éloge du silence, d’une invitation à ralentir. Chaque plage secrète de Corse m’a offert une parenthèse, une scène à part entière, une impression gravée dans la peau comme un grain de sable oublié dans la doublure d’un short. Voici ces lieux que je n’ose presque pas nommer, tant leur magie réside dans leur discrétion.
PlageAdresse approximativeAvis / note Google
Lotu (Loto)Sentier du littoral, entre Saint‑Florent et Santo‑Pietro‑di‑Tenda3,5 / 5
Cala di u LioniArchipel des Lavezzi, Bonifacio4 / 5
RoccapinaSecteur Roccapina, commune de Sartène5 / 5
SalecciaDésert des Agriates, Santo‑Pietro‑di‑Tenda4/5
LozariRégion de Balagne, proche de Belgodère5/5
TamaroneCap Corse, après Macinaggio3,9/5
Cala d’AgugliaSud-ouest de la Corse, secteur Campomoro4,3/5

Plage du Lotu : le désert apprivoisé

 Loin des quais animés de Saint-Florent, la plage du Lotu m’a happé dès la première traversée en bateau. Une demi-heure à peine de navigation, et soudain cette impression d’avoir franchi un seuil. Ici, aucun parasol, aucune buvette, pas même le moindre sentier goudronné. Juste le silence, à peine troublé par les pas d’un âne en liberté ou le ressac tranquille. J’avais choisi d’y arriver tôt, en barque, avant que les rares navettes ne déposent leurs passagers. Ce fut une leçon de solitude. Le sable, d’un blanc presque irréel, formait un contraste saisissant avec les eaux turquoise du Désert des Agriates. Certains choisissent d’y venir à pied, via le sentier des douaniers, après plusieurs heures de marche depuis Saleccia. J’ai croisé ces marcheurs, leurs visages burinés racontaient d’autres histoires. Moi, j’ai préféré me baigner seul, à l’aube, dans cette baie dont la lumière rasante transforme tout en peinture impressionniste.
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Cala di u Lioni : l’écrin minéral des Lavezzi

L’approche en bateau de l’archipel des Lavezzi a quelque chose de mythologique. On comprend instantanément pourquoi tant de naufrages y ont eu lieu. C’est un labyrinthe de granit. Une fois à terre, en contournant les blocs arrondis comme des sculptures de Henry Moore, on parvient à une anse cachée : Cala di u Lioni. Une crique minuscule, presque privée, enchâssée entre les rochers et bordée d’une eau qui joue toutes les gammes du vert au bleu. Ce jour-là, le vent soufflait à peine. Je suis resté des heures à observer le ballet des poissons dans une transparence irréelle. Un masque, un tuba, et le monde se transformait en cathédrale aquatique. Aucun bruit. Aucun visiteur. Juste l’écho du silence sur la roche chauffée au soleil.

Roccapina : la sentinelle de pierre

Lorsque j’ai pris la piste poussiéreuse menant à Roccapina, je ne me doutais pas que le paysage s’apprêtait à me bouleverser. La route cahoteuse m’a offert des points de vue successifs sur une anse immaculée, dominée par le célèbre lion de granit, cette formation rocheuse semblant veiller sur la mer. Arrivé au sommet, j’ai garé mon véhicule et poursuivi à pied. Le sable y est d’une finesse rare, presque farineux, et l’eau déploie des nuances cristallines qui rappellent les lagons les plus lointains. Mais ce qui m’a marqué, au-delà du décor, c’est l’impression de force brute. Comme si cette plage résumait l’âme corse : farouche, belle et indomptable.

Saleccia : l’absolu silencieux

On n’atteint Saleccia qu’en l’ayant vraiment décidé. Que ce soit par bateau ou après une longue piste en 4×4 depuis Casta, le trajet impose une forme de lenteur, presque initiatique. À l’arrivée, le silence. Pas celui des plages désertes, non, un silence plus profond, tissé dans les pins maritimes qui bordent l’arrière-pays, dans le clapotis de l’eau sur la coque des bateaux. J’ai déroulé ma serviette au bord de l’eau, les pieds dans un sable si clair qu’il en devient aveuglant. Et je n’ai pas parlé de la journée. Le silence de Saleccia est contagieux. Il m’a vidé de toutes mes pensées parasites. J’ai nagé longtemps, au milieu d’une mer sans fin, persuadé que c’était ça, la vraie liberté.
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Lozari : l’équilibre parfait

 
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Dans la région de la Balagne, Lozari est un mirage d’équilibre. Suffisamment retirée pour conserver son calme, mais pas assez pour décourager ceux qui cherchent un accès simple. J’y suis arrivé en voiture, en début d’après-midi. La plage m’a surpris par sa douceur. Des familles corses s’y mêlaient à quelques voyageurs avisés, le tout dans une atmosphère paisible. Le sable blond, les collines en toile de fond, l’eau sans une ride. Ce jour-là, j’ai dégusté une pêche bien mûre en observant un vieux monsieur jouer aux cartes sous un pin tordu. Lozari a cette capacité rare de n’appartenir à personne. Et c’est sans doute pour cela qu’on s’y sent instantanément chez soi.

Tamarone : l’invisible Cap

 
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À l’extrême nord du Cap Corse, en dépassant Macinaggio, j’ai suivi une piste oubliée jusqu’à la plage de Tamarone. Ce lieu semble avoir échappé aux siècles. Il y flotte un parfum d’abandon tranquille. À marée basse, on devine les vestiges d’un ancien couvent, et plus loin, la silhouette d’une tour génoise émerge entre les genévriers. Je m’y suis assis longtemps, sans me baigner, simplement à contempler. Le vent soulevait à peine les herbes sèches. Des vaches en liberté paissaient non loin. Un promeneur solitaire m’a parlé d’un sentier menant aux îles Finocchiarola, réserve naturelle accessible à pied. Ce lieu, hors du monde, m’a semblé une prière adressée à ceux qui savent regarder sans toucher.

Cala d’Aguglia : le refuge discret

 
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Au sud-ouest de l’île, vers Campomoro, une sente raide s’enfonce dans le maquis avant de déboucher sur Cala d’Aguglia. Ce jour-là, j’étais seul. Aucun cri, aucun moteur, juste le chant d’un faucon dans le lointain. Cette crique minuscule n’est pas spectaculaire au premier regard. Mais elle a ce charme des endroits qui ne s’offrent qu’aux patients. Le sable mêlé de petits galets, l’eau profonde dès les premiers mètres, l’ombre rare. J’ai compris pourquoi des familles du village y revenaient chaque été. C’est un lieu de transmission. On y apprend à nager, à respecter, à écouter.
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Autres joyaux cachés à explorer

 
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Si mon périple s’est concentré sur sept plages, d’autres méritent largement d’être évoquées. La plage d’Erbaju, par exemple, prolonge Roccapina d’une langue sauvage, difficile d’accès mais absolument sublime au crépuscule. Barcaggio, tout au nord du Cap, m’a surpris par ses vaches qui s’aventurent jusqu’à l’eau, comme si la Corse refusait de se plier aux usages. Quant à Carataggio, elle s’atteint à pied ou à cheval depuis Porto-Vecchio, et offre un théâtre de verdure tombant dans une mer d’azur. Ces plages, si peu fréquentées, sont la promesse d’une Corse confidentielle, profondément vraie.Partir à la découverte des plages secrètes de Corse, c’est accepter de sortir de sa zone de confort pour mieux entrer dans une intimité nouvelle avec le territoire. Ces lieux, je les ai traversés comme on traverse un souvenir d’enfance, les pieds nus et l’âme légère. Chacune de ces criques m’a offert un regard différent sur l’île, comme si elle me testait, me jaugeait, avant de m’accepter. Je n’ai rien laissé derrière, sinon quelques empreintes éphémères sur le sable. Et c’est peut-être cela, le plus beau des luxes : se sentir seul au monde, dans un monde qui a tout pour émouvoir.
Plages Secrètes de Corse

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