Partir en Calabre cet été ? Voici 12 lieux sublimes encore ignorés des touristes

Plus beaux coins de Calabre

Dans l’ombre dorée des Pouilles, de la Sicile ou de la Côte Amalfitaine, la Calabre demeure encore un territoire discret, épargné des grandes migrations estivales. Pourtant, ce bout d’Italie du Sud, enchâssé entre la mer Tyrrhénienne et la mer Ionienne, distille une puissance d’évocation rare. Une nature brute, des villages figés dans le temps, des criques à l’eau translucide où ne résonne que le chant des cigales… Ici, l’authenticité n’est pas une promesse touristique, mais une évidence. Pour ceux qui cherchent à renouer avec l’essence d’un voyage libre, cette région dévoile ses charmes sans artifice. Cet article vous entraîne dans un parcours minutieusement choisi, à la rencontre des joyaux méconnus de la Calabre : plages oubliées, sentiers de montagne, trésors architecturaux et traditions vivantes, pour un été à mille lieues du vacarme mondialisé.

Plages secrètes et criques sauvages

Sur la côte des Dieux, la beauté loin des cartes postales

Surplombant une mer d’un bleu presque irréel, Tropea et Pizzo règnent en vedettes sur la Costa degli Dei. Mais si l’on s’éloigne de leurs places centrales, une autre dimension apparaît : celle d’un littoral plus intime, secret, fait de criques accessibles à pied, parfois par des sentiers escarpés.

Autour de Capo Vaticano, l’âpreté des rochers laisse jaillir des recoins comme Praia di Fuoco — uniquement accessible par la mer — où les amateurs de solitude trouveront un décor quasi irréel. Non loin, la plage de Grotticelle, certes connue, offre, dans sa partie sud, des anfractuosités rocheuses bien moins fréquentées. Même les locaux y viennent rarement.

La Baia di Riaci quant à elle, cache, derrière ses falaises dentelées, une série de petites anses où l’eau est si limpide que les poissons semblent voler. L’accès demande un effort ; le silence en récompense.

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La côte Violette, entre mythe et discrétion

Sur la Costa Viola, le charme opère dès Scilla. Dans le quartier de Chianalea, les maisons anciennes semblent plonger leurs fondations dans la mer, à peine séparées par d’étroits canaux. Pourtant, à quelques encablures, de petites plages demeurent ignorées. Cala Janculla, par exemple, se mérite — un sentier rocailleux ou un bateau privé — mais son isolement en fait une perle rare.

Plus loin, Bagnara Calabra reste l’une des localités les plus authentiques du littoral calabrais. Moins apprêtée, elle dévoile une vie simple, ancrée, autour de ses plages de galets gris et de ses petits ports.

Sur le versant ionien, la grandeur des étendues préservées

À l’est, le littoral ionien offre une tout autre expérience. À Roccella Jonica, les plages s’étirent en longues bandes blondes, bordées par une mer transparente et calme. Ici, l’horizon s’élargit, les touristes se font rares, et la lumière semble danser sur les ruines antiques de la côte des Saraceni.

Plus au sud, les environs de Soverato abritent des criques presque oubliées, lovées entre les pins et les roches. Une ambiance estivale, mais locale, où l’on échange encore en dialecte et où les parasols sont plantés par les familles dès l’aube.

À l’intérieur des terres : montagnes, villages et parcs naturels

La Sila, la grande forêt au cœur de la Calabre

Au centre du territoire, le parc national de la Sila étend ses hauts plateaux et ses lacs miroitants, offrant un contrepoint saisissant aux rivages. Des forêts denses de pins laricio entourent les rives calmes du Lago Arvo et du Lago Cecita, créant une atmosphère presque alpine.

Dans les villages de Camigliatello Silano ou de Lorica, l’art de vivre montagnard persiste. Fromages affinés dans les caves, saucissons fumés, champignons cueillis à l’aube… Ici, la gastronomie est un hymne à la terre.

Les activités ne manquent pas : randonnées jusqu’aux alpages, balades à cheval, VTT entre les bois. Loin de la mer, mais tout aussi ressourçant.

L’Aspromonte, la verticalité sauvage

Plus au sud, le parc national de l’Aspromonte se déploie dans un théâtre de pics, de forêts profondes et de torrents. Une géographie tourmentée, propice à l’isolement mais aussi à la contemplation.

Cachée dans ces reliefs, la cascade del Marmarico surgit d’une falaise haute de 114 mètres : un spectacle rare. Depuis les hauteurs, les vues sur la mer Ionienne sont vertigineuses.

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Les villages de Gerace, Stilo ou encore Mammola ponctuent ce territoire de cultures anciennes. Leurs ruelles pavées racontent autant d’histoires que leurs églises ou leurs monastères.

Plus mystérieux encore, le village abandonné de Pentedattilo, agrippé à la roche tel un poing pétrifié, suscite fascination et silence.

Le parc naturel régional des Serre, sanctuaire végétal

Dans le cœur verdoyant de la Calabre, les Serre proposent une nature plus douce, mais tout aussi dense. Les forêts profondes y cachent des torrents glacés, des ermitages et une paix végétale.

La Chartreuse de Serra San Bruno, fondée au XIe siècle, veille dans le silence des arbres. Elle n’ouvre ses portes qu’à de rares occasions, mais sa présence suffit à imprégner le lieu de sérénité.

Villages authentiques et histoire vivante

Gerace, la mémoire médiévale

Perchée sur un promontoire, Gerace semble n’avoir pas quitté le Moyen Âge. Son plan en étoile, sa cathédrale normande, ses églises rupestres évoquent un passé spirituel et noble.

Mais c’est en flânant dans ses ruelles, en écoutant un artisan polir le bois ou en observant une grand-mère tresser des paniers devant sa maison que l’on perçoit l’âme du lieu.

Stilo, entre Orient et Occident

La Cattolica di Stilo, petit édifice byzantin posé sur une colline, évoque mille ans d’histoire. Avec ses cinq coupoles et ses briques rouges, elle dialogue avec le mont Consolino, en arrière-plan.

Ce village, d’origine grecque, conserve dans ses pierres un esprit savant. Il fut aussi le berceau de Tommaso Campanella, philosophe du XVIe siècle.

Civita, l’âme des montagnes albanaises

Dans les gorges du Raganello, Civita perpétue l’héritage arbëreshë, la culture albanaise d’Italie. On y parle encore la langue des ancêtres, on y cuisine selon des rites venus d’ailleurs.

Les Ponts du Diable, suspendus au-dessus des falaises, complètent le décor de ce village à l’identité fière.

Altomonte, élégance et culture

Aux portes du parc du Pollino, Altomonte charme par la sobriété de ses pierres. L’église Santa Maria della Consolazione domine un village actif culturellement, avec concerts d’été, expositions, marchés de producteurs.

La gastronomie locale y occupe une place centrale : charcuteries, vins, douceurs amandées ponctuent la visite.

🌍 Région📌 Lieux & Spécificités💬 Description
🌊 Côte des DieuxTropea, Pizzo, Capo Vaticano, Praia di FuocoDes criques secrètes, plages cristallines, accessibles par mer ou sentier escarpé. 🌅
🏖️ Côte VioletteScilla, Chianalea, Cala Janculla, Bagnara CalabraMaisons sur la mer, plages oubliées, vie locale authentique. 🐟
🌅 Côte IonienneRoccella Jonica, SoveratoLongues plages calmes, ambiance locale et ruines antiques. 🏛️
🌲 Intérieur des terresSila, Aspromonte, SerreParcs naturels, lacs, cascades, villages de montagne. 🍄🐴
🏘️ Villages historiquesGerace, Stilo, Civita, AltomonteArchitecture médiévale, traditions vivantes, héritage unique. 🏰
🍷 Culture & Gastronomie‘Nduja, bergamote, fileja, artisanatSaveurs intenses, savoir-faire ancestral, festivals authentiques. 🎉🍝
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Expériences uniques et gastronomie locale

Les saveurs vraies de Calabre

Ici, le goût est intense. Loin de se résumer au piment, la cuisine calabraise vibre de produits de terroir. La ‘Nduja, onctueuse et puissante, partage la scène avec la bergamote et l’oignon rouge de Tropea. Le caciocavallo silano, fromage suspendu pour sécher au vent, raconte un monde pastoral.

Dans les trattorias ou les agriturismos, les plats chantent la terre : Fileja roulée à la main, morsi di nonna mijotés des heures, poissons juste pêchés. Chaque bouchée révèle un savoir-faire transmis.

L’artisanat, miroir d’un monde intact

La main calabraise façonne avec patience : céramique aux motifs antiques, tissus tissés sur des métiers manuels, bois sculpté dans l’olivier ou le châtaignier.

Dans les villages, les ateliers s’ouvrent souvent à ceux qui savent regarder. Le souvenir, ici, est vivant.

Festivals et rites : l’été calabrais en fête

Tout l’été, les villages vibrent au rythme de leurs traditions. Sagras gastronomiques, processions religieuses nocturnes, musiques populaires. Il ne s’agit pas d’animations touristiques, mais de fêtes vécues, où chaque convive est accueilli comme un parent lointain revenu.

La Calabre se dévoile à ceux qui prennent le temps, qui écoutent les silences, qui goûtent avec attention. Plus qu’une destination, c’est une rencontre. Un territoire à découvrir sans précipitation, une terre où l’on ne passe pas, mais où l’on revient. Alors, cet été, pourquoi ne pas choisir le secret plutôt que le spectacle ?

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